C’est en 2018 que j’ai rencontré Sylvain Turner au gym de mon quartier, là où l’on s’entraîne tous les deux. Comme quoi le hasard fait bien les choses, j’ai maintenant la chance de parler de son plus récent recueil de poésie, In extremis, publié aux Éditions TNT.

Loin des haltères et des tapis de courses, je découvre à travers ce recueil, un autre aspect de cette personne. Il nous entraine à l’aide de différents personnages dans son univers poétique singulier.

Un recueil que j’ai adoré, bien avant le dernier moment
« Composé de poèmes en prose exploitant les thèmes de l’amour, de la révolte et de l’affirmation de soi, ce recueil plaira non seulement aux initiés, mais également aux lectrices et lecteurs qui n’ont pas l’habitude de lire de la poésie » explique l’éditeur Raymond Viger.

Je n’aurais pas pu mieux dire, je suis tombée dès les premières lignes, sous le charme d’abord des thèmes abordés, puis des mots. Au fil des pages, nous nous aventurons au travers d’émotions parfois belles, parfois violentes, parfois douloureuses. C’est ce que j’apprécie de la poésie, en particulier dans celle de l’auteur, c’est qu’avec le langage, il arrive à nous emmener à travers plusieurs émotions et pistes de réflexions.

« Le corps criblé de métaphores, un billet de loterie dans une poche, une lettre de suicide dans l’autre, je pars à la rencontre de mon destin comme d’autres vont à la guerre, prêt à subir d’essentielles métamorphoses. Porté disparu bien malgré moi, je succombe à des fièvres de couleurs ivres, m’expose à des attentats mentaux dont on ne meurt jamais. Condamné toute une vie à porter des vêtements trop grands, j’abandonnerai mon âme usée aux objets perdus en priant pour que personne n’ait la mauvaise idée de la récupérer. »

Il faut lire In extremis pour la force de ses mots, les émotions qui y sont véhiculées et pour tout simplement découvrir la plume de Sylvain Turner.