J’ai découvert cette série BD en participant à un événement près de chez nous cet automne. Trois séries étaient mises en vedette dans une librairie pour des séances de dédicaces. J’ai d’abord flashé sur l’esthétique de cette série avant de prendre deux minutes pour lire le résumé et tomber sous le charme de CAB. 

Montréal -40… presque 
L’hiver est sans fin depuis l’incident de la centrale Gentilly-3 à Pointe-aux-Trembles. Tout Montréal est plongé dans le froid et la noirceur depuis ce temps. La neige atteint les balcons des 2e étages, les déplacements se font en motoneige, les souffleuses tournent à plein régime, et des quartiers entiers sont désertés. Nous suivons la route enneigée de Flavie, une jeune livreuse en ski-doo qui doit faire une livraison à la veille d’une grosse bordée de neige, chez le couple le plus « cool » de Montréal. Mutants, de la neige à perte de vue et la quête du parfait bagel sont au rendez-vous.

Mon Montréal 
Un hiver perpétuel et une écriture ironique, que demander de plus? C’est avec grand bonheur que je me suis plongée dans cet univers où l’hiver ne se termine jamais, où le climat est dur envers ces habitants, mais qui gardecoûte que coûte leur cœur au chaud. Une BD chaleureuse, humaine, malgré ces quelques mutants, qui nous montre à quel point on est un peuple résilient et débrouillard. 

Un autre aspect que j’ai beaucoup apprécié de ma lecture, est à quel point CAB sait représenter chaque quartier. Ce qui fais en sorte que n’importe qui qui a déjà un circuler dans notre ville pourra reconnaître quelques lieux. CAB a transformé cette ville en un monde post-apocalyptique en pleine mutation, littéralement, de manière incroyable. J’ai aussi beaucoup aimé comment la banalité du quotidien se mélange à cet univers rocambolesque. Je me suis presque reconnue dans ce personnage à qui ça ne lui dit pas du tout d’aller travailler, mais qu’elle doit bien payer ses choses. 

Il faut lire Hiver nucléaire pour sa trame narrative, son incroyable esthétisme et Flavie!