Deux et demie- J’aurais voulu être une Pollypocket

Je ne sais pas trop pourquoi, j’ai toujours eu de la difficulté à embarquer dans un recueil de poésie. C’est un genre d’écriture qui m’intimidait. Il y a quelques années, j’ai découvert Shenley, le recueil d’Alexandre Dostie. Ce fut comme une révélation pour moi! Je suis complètement tombée en amour avec une poésie d’ici, une poésie du terroir qui me parlait. J’ai ensuite découvert La douleur du verre d’eau, de Jean-Christophe Réhel. Encore une fois, la magie a fait son œuvre et les mots du poète ont fait leur chemin dans mon esprit. Ma dernière découverte est Deux et demie, de Carolanne Foucher.

 

L’avenir devant soi

Je trouve très difficile de décrire un recueil de poésie parce que chaque personne vit quelque chose de différent en le lisant. Pour ma part, je vous promets de faire de mon mieux pour vous décrire ce que  j’ai vécu. On ouvre le recueil et, déjà, on fait un saut dans le temps : un dessin de  Pollypocket, comme dans ma jeunesse, apparaît sur la couverture. Le ton est donné. L’histoire se construit page après page, au rythme des mots.  Dans la première partie, on a l’impression d’assister à la construction de la narratrice. Elle explore les possibilités qui s’offrent à elle.

 

J’aurais pu un jour rêver être heureuse,

mais jamais à cause de toi

 

Dans la deuxième partie, on assiste plutôt à une reconstruction d’elle-même. Elle aura un choix à faire et ce choix aura des répercussions sur ce qu’elle va devenir.

 

Toutes ces vies possibles pour la même fille 

 

Et selon moi

J’ai adoré la lecture de ce recueil, qui nous parle de quelque chose de proche de nous. L’histoire d’une ancienne rupture, d’un verre avec son ex, de ce qui s’ensuit…  À ma première lecture, j’ai tout lu d’un trait, sans m’arrêter, je l’ai dévoré. J’ai voulu le lire une deuxième fois afin de bien le déguster, de prendre le temps de savourer l’écriture de l’autrice et sa poésie presque en prose.

 

Je rajoute des cossins

des barrettes

une crème anti-âge

un jus d’orange

pour cacher la peur

 partout la 

peur qui pleure par mes pores

 

Ce recueil est rempli d’émotions et de souvenirs. En le lisant, nous avons l’impression de faire partie de la guérison de l’autrice. Des mots pour guérir des maux.

 

C’est correct de se souvenir

C’est correct de ne pas oublier

C’est correct de ne pas tout jeter.

 

Il faut lire Deux et demie pour sa justesse, pour son émotion et pour son rythme.

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