Pendant le confinement, j’ai commencé à lire plusieurs essais qui touchent à la maternité et à notre société. Je trouve intéressant de lire des points de vue de femmes sur tous les enjeux qui abordent la parentalité : avoir des enfants ou non ? La charge mentale, la conciliation travail-famille… C’est pourquoi je me suis procuré l’essai Les tranchées, de Fanny Britt. J’adorais déjà son style d’écriture et, après avoir lu quelques écrits de cette autrice, j’étais curieuse de voir son point de vue sur ces questions.

Son champ de bataille

Tout d’abord, je dois dire que le sous-titre du livre rend justice à l’œuvre : maternité, ambiguïté et féminisme, en fragments. L’autrice en a assez des clichés sur la maternité. Elle dit qu’elle ne se reconnaît dans aucun d’eux. C’est pourquoi elle fait, dans cet essai, un plaidoyer pour une maternité ambiguë.

Toutes ces maternités m’apparaissaient comme des planètes, parfois scintillantes, parfois inspirantes, parfois déplorables, mais toujours des planètes : lointaines, étrangères.

Elle manie donc plusieurs styles pour faire entendre son point de vue : en passant  des récits aux souvenirs, des discussions de mères à celles de non-mères, l’autrice explore de fond en comble la question des clichés de la maternité.

Mes tranchées

J’ai adoré la lecture du livre Les tranchées. J’ai aimé justement le fait que Fanny Britt utilise plusieurs styles, ce qui rend la lecture rythmée et agréable. Elle propose un mélange de connaissances, de dialogues, une écriture qui nous fait réfléchir, mais toujours avec une touche d’humour.

Le livre a beau être paru en 2013, je trouve qu’il est toujours d’actualité. La problématique reste identique, même si les clichés changent. Ça reste quand encore des clichés. Les clichés de la mère parfaite, les clichés de la  « super-achiever ». Je suis d’accord avec Fanny Britt : il n’y a pas de mères parfaites, et c’est ce qui est magnifique. Il faut faire confiance à son intuition et espérer que tout va bien aller.

Il faut lire l’essai Les tranchées pour ses belles réflexions et pour son humour.