Tout cela m’appartient | La reconstruction après la tempête

J’ai eu l’honneur de faire partie de l’équipe d’animation de l’édition 2025 du Salon du livre de l’Estrie. J’ai eu la chance de rencontrer des autrices et des auteurs passionnants, ainsi que de découvrir des œuvres vers lesquelles je ne serais peut-être pas allé d’emblée en librairie. Parmi ces œuvres et ces autrices inspirantes, il y a Virginie Chaloux-Gendron, que j’ai eu la chance d’interviewer en profondeur pour son dernier récit paru chez Boréal : Tout cela m’appartient.
Un récit poétique, lucide, vulnérable et courageux, où l’autrice expose toute la complexité des sentiments qui l’animent et, surtout, la réappropriation de son histoire par l’écriture. Tout l’amour qu’elle a éprouvé, et tout ce qu’elle a réussi à reconstruire.

Tout cela peut chavirer

Ce récit est l’aboutissement de dix années d’écriture où l’autrice a dû se replonger dans un moment sombre de son histoire pour en écrire le dernier chapitre et laisser le tout derrière elle.
Dix années à repenser la forme, les phrases, pour nous offrir un récit sous forme fragmentaire et dans un espace temporel changeant, qui rappelle les fragments de mémoire et la reconstruction du récit que l’on tente de se réapproprier.

 » On me répète souvent que je suis belle.
Je ne trouve plus la force de répondre, puisqu’à l’évidence la beauté ne suffit pas à éviter le pire. Au contraire, la beauté alimente la folie, le vice, le désir de détruire.
Les gens ne saisissent pas l’étendue du mal qu’ils ravivent. Lorsqu’ils me complimentent, je me demande s’ils vont me tuer » (P.147)

Tout cela pour reconstruire

Une lecture poignante, touchante, profondément humaine.
Un récit qui ouvre les yeux sur des relations complexes, sur la reconstruction personnelle, sur la fermeture d’un chapitre et la lumière d’un nouveau qui commence.
Il faut lire Tout cela m’appartient pour sa prose poétique, pour son récit émouvant et pour mieux comprendre ce genre de situation.

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